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Prolongation du mandat de la mission onusienne

Le conseil de sécurité de l’ONU a voté jeudi
26 mars dernier une résolution portant prolongation d’un an supplémentaire
du mandat de la mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco). Cette prolongation est intervenue, après un plaidoyer
insistant du chef de la mission, Martin Kobler, qui avait fait pour cela le siège du Conseil de sécurité, dans un climat détestable en raison des rapports très tendus entre la mission et le gouvernement
congolais. A l’origine
de ces tensions, ce que Kinshasa appelle des ingérences dans les affaires
internes d’un pays souverain, notamment à la suite des accusations de violation massive des droits de l’homme portées contre deux officiers des Fardc pour justifier la suspension
par la Monusco de sa participation à la traque des Fdlr.
La question du renforcement du mandat de la mission empoisonne aussi les relations entre les deux parties. Là où Kinshasa estime qu’il y a eu des progrès pour justifier la réduction des effectifs de la Monusco, celle-ci indique que la situation
sécuritaire est encore instable, notamment dans l’Est de la RDC où des massacres des populations civiles par des forces négatives se poursuivent. Pour les Nations
Unies, les casques bleus ne peuvent pas se retirer dans la précipitation,
au risque de compromettre
les avancées déjà réalisées. Tout le l’Etatproblème, c’est que la brigade
d’intervention rapide qui devait bénéficier du renforcement du mandat semble traîner les pieds. De même, la proposition de création d’une force de réaction rapide soutenue
par les bailleurs de fonds a été rejetée par la RDC qui estime non seulement que la défense est une question de souveraineté,
mais aussi et surtout que, globalement, la situation sécuritaire s’est améliorée, là où les partenaires continuent de penser que la sécurité
reste très fragile, et que donc les casques bleus ne devraient pas se retirer précipitamment en laissant derrière eux une situation instable.
La présence de la Monusco est aussi importante, estime-t-on au Palais de Verre à New York, parce que pour faire face à tous les problèmes d’ordre sécuritaire qui se posent dans le pays, la Monusco devrait aider la RDC à réaliser la réforme ainsi que la formation de ses forces armées et de sécurité. Une oeuvre qui est loin d’avoir été achevée.
Au total, si le mandat de la Monusco a été prolongé
d’une année, ses effectifs devraient en revanche enregistrer une baisse symbolique de 2.000 hommes, principalement
dans le volet civil. La résolution a en outre demandé que la mission appuie l’organisation des élections, notamment sur le plan logistique.