Après la validation des mandats des députés, le cap est mis à l’assemblée nationale sur la mise en place du bureau définitif. A cet effet, une commission spéciale de rédaction du Règlement intérieur à été constituée. Fixant les règles du jeu, ce document détermine non seulement la conduite des députés ainsi que les règles de fonctionnement de la chambre basse, mais aussi les différentes procédures d’usage dans l’hémicycle.
(Par M.M.)
En principe, il ne s’agit que d’un travail protocolaire, la législature passée ayant doté l’assemblée nationale d’un document du genre. Sûrement, quelques amendements seront de mise pour apporter une touche marquant la présente législature. Parti cher à Tshisekedi, l’UDPS n’est toujours pas concernée par ce qui se passe dans la bâtisse chinoise. Ceux de ses membres qui y participent le font à titre privé et sont frappés automatiquement d’exclusion. En premier lieu, le président du bureau provisoire Timothée Kombo Nkisi. Un fait tout de même à signaler : malgré l’absence des députés de l’UDPS et certains de l’opposition, leurs mandats ont été validés le plus naturellement du monde. Une preuve que la plénière s’est interdite d’en rajouter à la crise politique née des élections dans laquelle le pays patauge.
Aubin Minaku au perchoir
Porté au devant de la scène politique comme secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elu d’Idiofa, cet informateur officieux logé autrefois à l’enseigne Katumba Mwanke, voudrait désormais jouer les premiers rôles.
Président du groupe parlementaire PPRD durant la législature écoulée, Aubin Minaku brûle désormais d’envie de prendre les commandes de l’assemblée nationale. Proche de Me Jean Mbuyu qui a récupéré du terrain aux côtés de José Kabila après la mort inopinée d’Augustin Katumba Mwanke, il part avec beaucoup de faveurs des pronostics. Reste que cette ambition est jugée démesurée par certains membres de la MP qui ne trouvent pas en lui la maturité et l’expérience politiques indispensables pour conduire cette institution pivot de la République en cette période trouble. Au sein de la MP toutefois, d’aucuns disent que le PPRD se doit de choisir entre la primature et les commandes de l’assemblée nationale. Les alliés sont même en passe de mettre sur pied un noyau solide à même de contrecarrer les ambitions du PPRD et ses satellites. Ce qui promet de belles joutes en perspective.
